L’expo déconfinement : « Luxes » au MAD de Paris

19 mai 2021 : une date qui se fait attendre !

Plus que quelques heures et vous pourrez courir dans votre musée préféré ou à la fameuse expo que vous aviez prévu de faire à l’automne dernier.

Personnellement, je vais opter pour un gavage intense d’expos et de lieux que je connais finalement assez mal dans cette chère capitale française.

Ceci dit, voici une petite suggestion : l’expo temporaire « Luxes » du musée des Arts Décoratifs de Paris qui est magnifique et en plus, chance, elle est prolongée jusqu’au 18 juillet 2021.

Si vous hésitiez encore, voici de quoi vous mettre l’eau à la bouche !

Bonne lecture.


Je n’ai personnellement jamais été déçue par les expos du MAD de Paris, la muséographie y est toujours soignée et valorise les pièces présentées tout au long d’un parcours riche en découvertes.

L’exposition « Luxes » ne déroge pas à la règle, salle après salle on découvre l’histoire de ce secteur dans un décor composé de lin puisque la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre est le principal mécène de cet évènement. Plus de 2000m² de lin a été utilisé pour une scénographie intimiste et spectaculaire qui nous plonge au cœur de cet univers de l’Antiquité à nos jours.

Voici donc quelques œuvres que vous pourrez croiser dans l’exposition si vous avez l’occasion d’y aller.

Cuiller à fard, Egypte, XIVème siècle – XIIème siècle av. J-.C. Bois de caroubier et de tamaris incrusté et peint. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.

Cuiller à fard

Pendant longtemps, on a pensé que ce type d’objet permettait aux égyptiens de conserver les onguents pour entretenir et magnifier leur beauté.

Aujourd’hui, on sait qu’il s’agit plutôt de cuillères d’offrandes permettant d’honorer les dieux.

Dans les deux cas, c’est la délicatesse et la grâce de l’objet qui séduisent et font que l’on y reconnaît une expression du luxe « à l’égyptienne ».

Si ici on observe une jeune fille nue, probablement une esclave (d’autres pièces représentent des prisonniers nubiens et asiatiques dans la même attitude) portant un vase qui la fait se courber et plier les jambes ; le thème décoratif le plus connu est celui de la « cuiller à la nageuse » : une femme poussant un canard à la surface de l’eau.

Coquillage Nautilus pompilius, vermeil, Pays-Bas vers 1630-1640. Paris, Galerie J.Kugel

Nautile gravé et monté

Cet objet précieux est composé d’un coquillage exotique que l’on appelle « nautile », son nom savant est « Nautilus pompilius », il est originaire du Pacifique.

Ces coquillages étaient inconnus en Europe et leur taille spectaculaire a vite attiré les collectionneurs.

Ces pièces ornées de montures précieuses et délicatement gravées, étaient exposées dans les cabinets de curiosités princiers.

Celui-ci présente des thèmes marins gravés sur la coquille, parmi lesquels, la naissance de Vénus. On observe également un décor de fleurs et tiges stylisées pour la partie monture.

Verre, abeilles dorées à l’or fin, Paris, Patrimoine Guerlain

Flacon de l’Eau de Cologne impériale

C’est à l’occasion du mariage de Napoléon III avec Eugénie de Montijo en 1853 que Pierre-François-Pascal Guerlain dédia à l’impératrice une Eau de Cologne impériale dont la note fraîche (bergamote et citron) faisait écho à la jeunesse de la souveraine.

Le flacon a été créé par les verreries Pochet & du Courval. Il s’agit d’un flacon cylindrique en verre soufflé décoré d’abeilles impériales en relief réhaussées d’or.

Nommé « parfumeur breveté de sa Majesté », Guerlain devint un nom incontournable du luxe français.

Satin de soie à décor façonné, tulle de soie, broderies de fils métalliques et paillettes or, vers 1885. Paris, musée des Arts Décoratifs. Don de Mme Franklin Gordon Dexter, 1920.

Robe du soir, Charles Frederick Worth

Par son aspect fastueux et sa composition spectaculaire, cette robe du soir exprime la volonté du couturier Worth de produire un vêtement de luxe qui soit aussi une œuvre d’art originale réalisée sur-mesure.

Cette robe se distingue par l’ampleur de sa tournure mais aussi par le luxe de son étoffe en satin façonné, ainsi que par la magnificence de ses combinaisons décoratives.

Carrosserie Kellner n°16841, Espagne, 1925, acier chrome cuir, Saint-Paul, collection Adrien Maeght

Hispano-Suiza H6B

Saluée au Salon de Paris en 1918, la H6 alliait avec son châssis de grand tourisme, le summum du luxe en matière de technique et de confort.

Elle a acquit sa notoriété grâce à de multiples prouesses lors de courses automobiles.

Surnommée la « reine de la route », est elle sans conteste l’une des voitures de luxe les plus iconiques des années 20.

Chine, Pékin. Soie, fil d’or, fil d’argent, accessoires Swarovski, Guo Pei, Samsara Collection

Robe Magnificient Gold, Guo Pei

De son enfance passée à Pékin, la créatrice de mode Guo Pei a nourri son imaginaire des promenades dans la Cité interdite, des souvenirs des fastes de la Cour impériale chinoise et de l’excellence des savoir-faire et des arts décoratifs de son pays.

Provenant de la collection « Samsara » dévoilée en 2006 à Pékin, cette robe à l’amplitude extravagante est un chef-d’œuvre de broderie de fils d’or et de sequins Swarovski. Elle s’inspire d’un uniforme de Napoléon conservé au musée de l’armée de Paris.

Cette expo vous intéresse ? N’hésitez pas à me contacter pour en faire la visite guidée.

Publié par Melissa Neto

Guide-Conférencière

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